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Même si la Guyane reste dépendante à 80 % des importations pour satisfaire sa demande, des évolutions significatives sont à noter pour le secteur agroalimentaire, les biens de consommation et les biens intermédiaires.

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La BDAF semble se porter comme un charme en cette période de crise, elle qui revient de loin (IE n°41). “Sur le dernier trimestre, notre part de marché entreprises a progressé de 0,8%” déclare Eva Guravert, directrice du développement commercial de cette banque qui est la seule de plein exercice aux Antilles-Guyane, c’est-à-dire que les décisions stratégiques sont prises par son conseil d’administration local. En effet, les implantations des autres réseaux sont des succursales ou des filiales. “Deux éléments nous ont en effet permis de passer la dernière période avec plus de sérénité : tout d’abord, dans le cadre de notre restructuration et notre augmentation de capital, nous avons reçu d’Océor/Caisse d’épargne deux apports de ressources, l’un en 2007, l’autre en 2008 , qui couvrent nos besoins sur les trois prochaines années. Ensuite, en juin, nous avons acheté de l’argent a un taux moins élevé que celui qui a été pratiqué par la suite, ce qui n’a pas été le cas pour tout le monde”, explique Cyril Bellamy, D.g. délégué. La banque est donc en train de poursuivre la modernisation de son réseau : elle vient d’ouvrir deux agences en Guyane, l’une à Matoury, et un centre d’afffaires à Collery, elle en inaugure une ce mois-ci à Basse-Terre, restructure ses implantations à Saint-Martin et en Martinique… Et fait une campagne de publicité au plus fort de la crise pour inciter les épargnant à transférer leurs économies chez elle avant le 31 décembre en étant rémunéré à 8%, première escarmouche dans la bataille du Livret A* qui s’ouvre dès le 1er janvier 2009.

* À partir du 1er janvier 2009, l’épargne pour le Livret A pourra être collecté par tous les réseaux bancaires (avant ils ne pouvaient être souscrit qu’auprès de la Caisse d’épargne, de la banque postale et du Crédit mutuel) avec comme obligation pour les banques de remonter 70% de la collecte à la Caisse des Dépôts qui détenait jusqu’alors 100% de la ressource. l